Clio Trophy France

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    • août 2024
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    Clio Trophy France

    Bonjour,

    Voici le topic officiel du Clio Trophy France Asphalte et Terre.

    On parlera ici de tout ce qui concerne la formule de promotion du losange.
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    • août 2024
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    #2
    Références des catégories d’accès dans le monde du rallye, les deux trophées dédiés à Clio Rally5 dans l’Hexagone offriront plus que jamais un véritable écrin et des opportunités inégalables aux équipages qui s’y affronteront en 2025.

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    Plébiscités par les concurrents, les observateurs et les spectateurs depuis le lancement de Clio Rally5 en 2020, les Clio Trophy France Asphalte et Clio Trophy France Terre sont devenus incontournables dans le paysage français du sport automobile. Après un nouveau cru fructueux en 2024, la prochaine saison s’annonce tout aussi prometteuse avec de nombreuses nouveautés créant des défis inédits pour tous les pilotes.

    1 + 1 = 3 !

    En 2025, les Clio Trophy France Asphalte et Clio Trophy France Terre poursuivront leur route, avec des calendriers indépendants pour que les protagonistes puissent choisir leur surface de prédilection ou s’engager sur les deux fronts pour les plus ambitieux. Les deux compétitions se produiront toujours sur cinq manches du Championnat de France des Rallyes, les quatre meilleurs résultats étant retenus pour établir les classements généraux finaux chez les pilotes.

    L’une des grandes innovations sera la mise en place du Clio Trophy Full Challenge. Conçu pour récompenser la polyvalence, ce troisième trophée complémentaire aux Clio Trophy France Asphalte et Clio Trophy France Terre reprendra leurs calendriers pour proposer un défi unique et complet. Ouvert à tous, le Clio Trophy Full Challenge désignera son lauréat selon les six meilleurs résultats de chacun, avec un résultat minimum sur chaque surface.

    Barèmes unifiés et finales sous tension

    Avec l’introduction du Clio Trophy Full Challenge et afin de favoriser la régularité dans la performance, les différents barèmes seront harmonisés dès 2025. Introduits cette saison en Clio Trophy France Terre, les Points Performer Jean Ragnotti récompensant les cinq équipages les plus rapides sur chaque spéciale seront désormais appliqués sur les dix premières ES de chaque rallye, aussi bien sur asphalte que sur terre.

    À l’arrivée de chaque manche, les trente premiers classés se verront également attribuer des points selon l’échelle 55-45-38-34-31-29-27-25-23-21-20-19-18-17-16-15-14-13-12-11-10-9-8-7-6-5-4-3-2-1. Enfin, les derniers rendez-vous sur chaque surface bénéficieront dorénavant d’un coefficient 1,5 afin de préserver le suspense et de mettre le sang-froid des prétendants à rude épreuve dans le sprint final.

    Des fondamentaux intacts

    Fidèles à leur philosophie d’innovation, Alpine Racing et le département compétition-clients de Renault continueront de garantir une stricte équité entre tous les protagonistes, qui bénéficieront d’un soutien technique et de services inégalés à cet échelon de la pyramide. La maîtrise des coûts restera aussi au cœur de l’équation avec un quota de pneus réduit à huit pneumatiques Michelin par rallye, sur les deux surfaces, incluant celui offert en prime de départ.

    Le système de primes conservera toute son attractivité à travers différentes catégories : Général, Juniors, Gentlemen, Féminine, Teams et Challenge Réseau Renault. Les primes versées aux meilleurs de chaque rallye et de chaque trophée seront ainsi maintenues en mêlant crédit-pièces et dotations financières pour totaliser plus de 250 000 € de récompenses sur l’ensemble des deux trophées, en plus des primes de départ et de fidélité. En parallèle, le Clio Trophy Full Challenge récompensera les cinq meilleurs concurrents du classement final en crédits pièces, cumulables avec les primes glanées sur asphalte et/ou terre.

    Enfin, Renault et ses partenaires Castrol, Michelin et Sabelt poursuivront leur engagement envers les espoirs les plus prometteurs en proposant une nouvelle fois aux meilleurs Juniors de chaque surface un programme sportif officiel en 2026, géré par les structures qui remporteront les classements par équipes dans leurs trophées respectifs.


    Le compte à rebours est lancé !

    Forts de ces nouveautés, les Clio Trophy France Asphalte et Clio Trophy France Terre continueront d’offrir un cadre idéal pour que tous les talents puissent s’affirmer dans leur passion. Riche en défis, la saison 2025 s’annonce déjà exceptionnelle et palpitante. Rendez-vous prochainement pour découvrir les calendriers !

    Les Clio Trophy France en chiffres

    Clio Trophy France Asphalte
    Lancement : Rallye Mont-Blanc Morzine 2020
    23 rallyes disputés (Cévennes inclus)
    Record de concurrents sur un rallye : 51 (Rallye Mont-Blanc Morzine 2022)
    230 pilotes (dont 16 féminines) et 299 copilotes (dont 95 féminines)
    • Palmarès (Meilleur Junior entre parenthèses si différent)
    o 2020 : Anthony Fotia
    o 2021 : Romain Di-Fante
    o 2022 : Thomas Chauffray (Tom Pieri)
    o 2023 : Benjamin Stirling
    o 2024 : Arthur Pelamourgues


    Clio Trophy France Terre
    Lancement : Rallye Castine Terre d’Occitanie 2021
    19 rallyes disputés
    102 pilotes (dont 2 féminines) et 125 copilotes (dont 29 féminines)
    Record de concurrents sur un rallye : 39 (Rallye Terre des Causses 2023)
    • Palmarès (Meilleur Junior entre parenthèses si différent) :
    o 2021 : Quentin Ribaud
    o 2022 : Florian Bouchonneau
    o 2023 : Jean Sébastien Vigion (Mattéo Chatillon)
    o 2024 : Benjamin Boulenc (Tom Pellerey)

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    • Temps-Scratch
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      • août 2024
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      #3
      Les équipages du Clio Trophy France Asphalte prennent la direction du Critérium des Cévennes, théâtre du cinquième et dernier rendez-vous de la saison 2024. Sur une épreuve faisant son retour au calendrier, Arthur Pelamourgues pourra définitivement sceller son titre alors que plusieurs accessits sont encore en jeu. Parmi eux, une bataille haletante entre quatre équipes pour savoir qui remportera l’exploitation du programme officiel d’Arthur Pelamourgues en 2025 !

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      Fort de deux victoires et trois podiums en quatre rallyes, Arthur Pelamourgues s’est assuré mathématiquement la couronne et n’aura qu’à s’élancer dans la première spéciale vendredi matin pour succéder officiellement à Anthony Fotia, Romain Di-Fante, Thomas Chauffray et Benjamin Stirling au palmarès. Loin de gérer pour savourer son triomphe, le Ruthénois aura plusieurs raisons de maintenir le même rythme effréné lors de cette finale !

      Également meilleur Junior, Arthur Pelamourgues tentera ainsi de mener Fun Meca Sport à la gloire chez les équipes pour poursuivre l’aventure avec la structure basée en Charente-Maritime en 2025. Avant de se rendre au Vigan, les hommes de Jérémy Brissiaud possèdent six points d’avance sur David Automobiles et onze sur PH Sport alors qu’il en reste plus de cent à attribuer. En plus de son leader, Fun Meca Sport comptera sur Néo Rivallant et Romain Fostier, le pilote le plus expérimenté de l’histoire du Clio Trophy France Asphalte. Face à eux, les espoirs de David Automobiles reposeront sur Samuel Lay, Tom Vauclare et Jérôme Janny, tous trois présents dans le top dix du classement général. Actuellement troisième, Lucas Zielinski emmènera les efforts de PH Sport en étant épaulé par Willy Mathey. Structure tenante du titre, Sébastien Loeb Racing est aussi toujours en lice avec Yoan Corberand.

      Arthur Pelamourgues pourra également viser un quatrième sacre puisqu’il dispose d’un avantage de sept unités sur Lucas Zielinski et neuf sur Yoan Corberand dans la course au Trophée Power Stage Jean Ragnotti. Longue de 46,4 km, l’ES12 entre le Val d’Aigoual et Sumène offrira samedi un véritable marathon aux trois protagonistes qui se battront pour marquer le maximum de dix points bonus en jeu. À toutes ces batailles s’ajouteront celle pour les places d’honneurs et celle du Challenge Réseau Renault, où David Automobiles, Groupe Bertrand et Garage Gilbert sont à la lutte. Parmi les prétendants aux avant-postes, il ne faudra toutefois pas oublier Julien Deslauriers, déjà victorieux cette année au Rouergue, ou Enzo Beschet et Thomas Santiago, deux pilotes ayant affiché une belle progression. Ailleurs dans le parc d’assistance, les Juniors Benjamin Rico et Teddy Turco chercheront à finir leur campagne sur une bonne note, tout comme Nicolas Vanderweerde, Baptiste Voillaume et Kevin Cichosz.

      Chez les Gentlemen, la première position sera tout aussi disputée. Si Willy Mathey s’est imposé au Touquet et Pascal Bérard sur les trois épreuves suivantes, Franck Giraud abordera la finale avec quatre unités d’avance en tête de la catégorie. Les trois hommes se battront donc pour la victoire lors de cette finale s’annonçant particulièrement intense puisque Jacques Bourrat peut également toujours prétendre à ce titre honorifique.

      Plusieurs concurrents feront leur première apparition de l’année et seront inéligibles aux points. Parmi eux, on retrouvera Michel Rico, Raphaël Monnier et Laurent Lambert, trois pilotes dont l’expérience sera précieuse au moment de faire leurs débuts avec Clio Rally5. Yohan Roumieux découvrira lui aussi le modèle en compétition, au contraire de l’Espagnol Juan Manuel Mañá, venu se frotter au plateau français après avoir brillé en Clio Trophy Spain. Dans la foulée de son premier podium en Clio Trophy France Terre, Christophe Truchet se jaugera sur l’asphalte alors que Sabine Frontier s’appuiera sur sa connaissance des routes cévenoles pour se mesurer à Charlotte Olea, déjà assurée de terminer meilleure Féminine cette saison.

      Disputé vendredi et samedi, le 65e Critérium des Cévennes se composera de treize spéciales cumulant 196,6 kilomètres chronométrés sur un parcours total de 539,15 km. L’épreuve verra Benjamin et Florence Stirling conclure leur programme avec la Clio Rally3 officielle aux couleurs Castrol, fidèle partenaire des activités compétition-clients de Renault. Le duo visera un quatrième succès consécutif et un cinquième podium en autant de départs dans leur classe. Trois autres Clio Rally3, dont celle de Thomas Chauffray – son prédécesseur au palmarès du Clio Trophy France Asphalte – seront aussi présentes, sans oublier la Clio Rally4 de Dominique Chibaudel et cinq Clio Rally5 hors trophée.

      Liste des engagés
      30 Arthur Pelamourgues – Bastien Pouget (J)
      31 Yoan Corberand – Pauline Compozieux
      32 Lucas Zielinski – Clémence Favy (J)
      33 Samuel Lay – Pierre Delorme (J)
      34 Julien Deslauriers – Amandine Brunel
      35 Romain Fostier – Ophélie Abchiche
      36 Enzo Beschet – Emmanuel Guinchard (J)
      37 Jérôme Janny – Aurélien Beaudouin
      38 Tom Vauclare – Frédéric Vauclare (J)
      39 Thomas Santiago – Anne-Laurence Breton (J)
      40 Néo Rivallant – Melvin Fraigne (J)
      41 Benjamin Rico – Bastien Dumas (J)
      42 Franck Giraud – Sylvain Guillaume (G)
      43 Charlotte Olea – Cécile Pages (J, F)
      44 Pascal Bérard – Caroline Bérard (G)
      45 Nicolas Vanderweerde – Therry Closter
      46 Michel Rico – Fred Toubert (G)
      47 Willy Mathey – Maëlle Casays (G)
      48 Teddy Turco – Aurélie Védrine (J)
      49 Christophe Truchet – Barbara Truchet
      50 Raphaël Monnier – Anthony Monnier (G)
      51 Juan Manuel Mañá – David Fernandez
      52 Yohan Roumieux – Bastien Fontaine (J)
      53 Baptiste Voillaume – Marlène Thiriot
      54 Jacques Bourrat – Jean Bourrat (G)
      55 Kevin Cichosz – Adèle Cichosz
      56 Laurent Lambert – Yannick Le Moing (G)
      57 Sabine Frontier – Élodie Pitot (F)
      58 Jean-Pierre Lejeune – Geneviève Arnavielhe (G)

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      • Temps-Scratch
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        • août 2024
        • 356

        #4
        Rendez-vous incontournables du rallye français, les Clio Trophy France Asphalte et Clio Trophy France Terre continueront d’offrir un fantastique écrin aux concurrents l’an prochain avec des calendriers renouvelés dans le cadre du Championnat de France des Rallyes. La saison 2025 sera également marquée par les débuts du Clio Full Challenge, qui mettra la polyvalence des équipages à l’épreuve.

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        Depuis le lancement de Clio Rally5 en 2020, les Clio Trophy France Asphalte et Clio Trophy France Terre ont remporté l’adhésion des pilotes, des observateurs et des spectateurs. Preuve s’il en fallait de la qualité des trophées, Mattéo Chatillon, meilleur Junior du Clio Trophy France Terre en 2023, est sur le point de devenir vice-champion du monde en WRC3. Après un cru 2024 ayant réuni 94 équipages, 2025 s’annonce tout aussi excitante avec des défis inédits.

        Cartes redistribuées sur l’asphalte

        Se renouveler tout en conservant ses fondamentaux, tel est le mot d’ordre du Clio Trophy France Asphalte. Après Morzine en 2020 et Le Touquet de 2021 à 2024, le coup d’envoi de la saison 2025 sera donné au Rallye Rhône Charbonnières. Inédit au calendrier depuis l’introduction de Clio Rally5, l’événement établira une première hiérarchie avant que les équipages ne se rendent au Rallye Aveyron Rouergue Occitanie. Après la pause estivale, le parc d’assistance se réunira pour la rentrée au Rallye Mont-Blanc Morzine avant de faire étape au Rallye Cœur de France, de retour après un an d’absence.

        Comme annoncé plus tôt, la finale bénéficiera d’un coefficient 1,5 afin de préserver le suspense et de mettre le sang-froid des prétendants à rude épreuve dans la dernière ligne droite. Et les concurrents seront servis puisque cette ultime confrontation aura lieu au Rallye du Var, qui accueillera le trophée pour la première fois dans l’ère Clio Rally5. De quoi promettre un dénouement sur trois jours riches en adrénaline pour les pilotes, les copilotes, les équipes et les fans !

        Finale inédite pour la terre

        Pour sa cinquième édition, le Clio Trophy France Terre connaîtra aussi de légères évolutions. Comme depuis 2022, le Rallye Terre des Causses continuera d’accueillir les équipages pour ouvrir la campagne avant que les différents protagonistes ne prennent la direction de la Corse pour retrouver les superbes spéciales du Rallye Terre d’Aléria.

        Comme le veut la tradition, le Rallye Terre de Lozère sera le point de rendez-vous pour la rentrée avant que le parc d’assistance ne se réunisse au Rallye Terre des Cardabelles pour un défi mettant les mécaniques et les organismes à l’épreuve. Comme sur l’asphalte, la finale au coefficient 1,5 réservera une nouveauté de taille avec une manche inédite pour le trophée au Rallye Terre de Vaucluse, où Clio Rally5 s’est toujours montrée particulièrement à l’aise.

        Saison palpitante en vue

        En plus du Clio Trophy France Asphalte et du Clio Trophy France Terre, l’une des grandes innovations sera l’instauration du Clio Full Challenge, conçu pour primer la polyvalence sur ces mêmes manches. Le lauréat de ce nouveau défi sera désigné selon les six meilleurs résultats de chaque pilote, avec au moins deux résultats sur chaque surface. Pour faciliter sa mise en place tout en contenant les coûts, huit pneumatiques Michelin seront autorisés par rallye et les barèmes seront harmonisés.

        Les concurrents continueront à bénéficier d’une stricte équité, tant sportive que technique, assurée par Alpine Racing. Mêlant crédit-pièces et dotations financières mettant plus de 250 000 € en jeu, le système de primes conservera aussi toute son attractivité à travers différentes catégories : Général, Juniors, Gentlemen, Féminines, Teams et Challenge Réseau Renault.

        Enfin, Renault et ses partenaires Castrol, Michelin et Sabelt poursuivront leur engagement envers les espoirs les plus prometteurs. Après Anthony Fotia (2020), Romain Di-Fante et Quentin Ribaud (2021), Tom Pieri et Florian Bouchonneau (2022), Benjamin Stirling et Mattéo Chatillon (2023) et bientôt Arthur Pelamourgues et Tom Pellerey, les meilleurs Juniors sur chaque surface se verront proposer un programme officiel en 2026, géré par la structure qui remporteront les classements par équipes dans leurs trophées respectifs.

        Pour plus d’informations sur les Clio Trophy France Asphalte et Clio Trophy France Terre en 2025, rendez-vous ici. Clio Trophy France : Calendriers provisoires 2025*


        Clio Trophy France Asphalte
        24-26 avril : Rallye Rhône Charbonnières
        3-5 juillet : Rallye Aveyron Rouergue Occitanie
        4-6 septembre : Rallye Mont-Blanc Morzine
        26-28 septembre : Rallye Cœur de France
        27-30 novembre : Rallye du Var

        Clio Trophy France Terre
        4-6 avril : Rallye Terre des Causses
        29-31 mai : Rallye Terre d’Aléria
        29-31 août : Rallye Terre de Lozère
        10-12 octobre : Rallye Terre des Cardabelles
        7-9 novembre : Rallye Terre de Vaucluse

        *Ces calendriers ne seront définitifs qu’après leur validation finale par le Comité Directeur de la FFSA et l’accord des organisateurs des différents rallyes

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          • août 2024
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          #5
          Arthur Pelamourgues : « Du chemin parcouru en quatre saisons »

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          Il a grandi dans une famille passionnée de rallye, mais son parcours jusqu’au sommet est loin d’avoir été une ligne droite. Entre débuts modestes, échecs marquants et victoires symboliques, Arthur Pelamourgues revient sur les étapes clés de son ascension jusqu’au titre en Clio Trophy France Asphalte. Découvrez le récit inspirant d’un champion déterminé.

          Après votre père François, votre mère Laurence et votre sœur Marine, le rallye n’était-il qu’une question de temps pour vous ?

          Je suis évidemment entré dans ce monde grâce à ma famille, mais elle ne m’a jamais plus incité que cela à en faire, par lucidité face à la complexité de ce sport. Je m’en suis éloigné pour différents motifs, dont les études. Je suis désormais freelance en mécanique, donc je suis très souvent dans des ateliers la semaine et sur des rallyes le week-end. À l’âge de vingt-et-un ans, un ami passionné m’a fait retomber dedans et m’a poussé à me lancer. Mon père avait arrêté depuis trois ans, mais il est venu m’aider dès qu’il a vu que j’avais acheté une voiture et que j’étais coincé dans le garage. Je l’ai donc fait replonger dans ce milieu !

          Vos débuts étaient au volant d’une Renault Clio II 16 V. Y avait-il une raison particulière ?

          Comme je montais moi-même la voiture, les coûts étaient en tête de liste de mon cahier des charges. Les premiers résultats étaient positifs, et nous avons manqué la victoire en Groupe N pour deux secondes au Rouergue. Nous avons ensuite pris une carte pour cibler les épreuves où il y avait le plus de N2S.

          Très rapidement, vous vous lancez en Clio Trophy France Asphalte…

          Je connaissais bien les formules de promotion en ayant baigné dans le rallye depuis tout petit, mais je n’avais pas une vision aussi grande du milieu et mon père m’y a poussé alors que je me voyais plutôt continuer mon apprentissage avec ma petite voiture. Ce sont deux écoles différentes. Les petites catégories sont parfaites pour le pilotage pur et la compréhension des rallyes avec les spéciales, mais aussi les liaisons, les pointages, les assistances, et tout ce qu’il y a autour. En parallèle, le Clio Trophy France Asphalte est génialissime pour le rythme et la compétition, le tout dans une bonne entente. Le niveau est complètement lunaire et je m’en rends compte chaque fois que je reviens en Coupe de France. Nous y sommes donc allés dès notre deuxième année, ce qui était peut-être trop tôt. Nous avons d’ailleurs arrêté notre campagne presque aussi vite puisque nos trois premières apparitions se sont soldées par une touchette au Touquet, une sortie à l’Antibes et un abandon moteur au Rouergue...

          Malgré ces débuts difficiles, quelles étaient vos premières impressions avec Clio Rally5 ?

          C’était un autre monde par rapport à la Clio II et je l’appréhendais un peu d’un point de vue financier. Au volant, Clio Rally5 permet de prendre confiance plutôt rapidement. Après avoir écourté notre saison en 2022, nous avons refait deux épreuves en N2S pour revoir les bases. Nous avons fait évoluer notre prise et notre système de notes, mais également toute notre organisation et notre préparation. En fin d’année, nous avons fait un rallye régional avec Clio Rally5 et c’est là que nous avons vu tout son potentiel en finissant quatrièmes au scratch parmi quatre-vingts voitures au départ ! C’est aussi à ce moment que j’ai trouvé mes premiers vrais partenaires pour être aux Cévennes. Nous sommes revenus en Clio Trophy France Asphalte sans la moindre pression, pour remettre le pied à l’étrier. Nous avons fait une course très sage, trop même, mais c’était l’objectif et nous avons signé notre premier top cinq.

          Ce résultat a dû vous redonner espoir pour la suite…

          C’est un peu étrange avec le recul, mais nous nous sommes toujours raccrochés à quelque chose pour continuer. Dans ma première saison en N2S, nous remportons à chaque fois notre classe et il y a un rallye national où nous faisons un sixième temps scratch sur une spéciale de vingt kilomètres dans des conditions nocturnes et difficiles. Nous sortons dans le test suivant, mais nous nous sommes dit qu’il y avait quand même un petit truc à essayer. Malgré l’échec de nos débuts en Clio Trophy France Asphalte, nous avions le partiel d’une bonne connaissance dans la longue spéciale du Rouergue où nous abandonnons. Nous revenions d’un gros accident et je roulais complètement libéré. Nous étions partis pour faire le scratch. C’est peut-être un détail maintenant, mais cela avait une importance énorme à l’époque et je pense que l’on aurait arrêté sans cela comme il n’y avait rien d’autre de concret. Nous passions des centaines d’heures à l’atelier... La passion est une chose, mais il faut bien la justifier à un moment donné et nous n’étions pas forcément sûrs de notre coup.

          Commence alors la saison 2023…

          Malgré de très mauvais souvenirs un an plus tôt, nous avons voulu faire le Touquet et nous avons bien fait d’y aller. Nous avons retenu les leçons du passé en l’abordant de manière complètement détachée et en ayant totalement changé notre façon de travailler. Je ne regardais pas les chronos au début, mais je recevais beaucoup de messages. Nous nous sommes rendu compte que nous étions en tête. La bataille était intense avec Patrick Magnou et Valentin Ascenzi. Nous avions trente secondes d’avance avant de sortir dans la dernière spéciale… C’était un véritable coup de massue, mais nous ne parlions plus d’un temps intermédiaire, mais d’une performance solide sur treize des quatorze spéciales d’une épreuve loin de chez nous et aux conditions atypiques.

          Il s’agissait également de votre première collaboration avec Fun Meca Sport…

          Exactement. C’est amusant, car Jérémy Brissiaud m’avait contacté sur Messenger après ce fameux sixième temps scratch avec la Clio II en 2021. J’avais reçu un message où il se présentait comme un « petit préparateur basé en Charente-Maritime ». Nous avions un peu échangé, sans suite. Je me suis toutefois renseigné et j’ai découvert qu’il s’était montré beaucoup trop humble ! Il a su me convaincre et il était persuadé que notre association nous serait mutuellement bénéfique. Nous avons appris à nous connaître, comme nous étions un peu sectaires. Mon père et l’un de mes meilleurs amis font mon assistance, sans oublier l’ancienne équipe de mon père qui nous suit toujours. Le temps a finalement fait son œuvre pour fluidifier le tout et il n’y avait aucun doute sur le fait de repartir ensemble en 2024. Et l’histoire continuera l’an prochain et je ne saurais assez les remercier pour tout.

          N’étiez-vous pas frustré de jouer régulièrement devant sans vous imposer en 2023 ?

          Un peu. Après notre sortie au Touquet, nous revenons pour l’Antibes où Patrick Magnou et Valentin Ascenzi sont intouchables jusqu’à leurs abandons. Nous nous retrouvons en lice pour la victoire et nous commençons à lever le pied. C’est bête, mais il était hors de question de reproduire notre erreur... Ensuite, le Rouergue était le rallye où j’ai le plus découvert mon potentiel. Valentin et moi nous sommes rapidement échappés en nous battant à coups de dixièmes de seconde avant notre crevaison. C’est d’ailleurs là que nous réalisons notre premier changement de roue en spéciale avec « Bastoo » (Bastien Pouget, son copilote ndlr). Une minute et deux secondes plus tard, nous étions repartis ! Nous sommes remontés à la deuxième place, à 11’’6 des vainqueurs. Au Mont-Blanc, nous jouons encore une fois aux avant-postes, mais Benjamin Stirling avait été impressionnant dans sa préparation et s’est montré intouchable pendant le rallye. Nous avons réussi à signer quelques scratchs et à surmonter un capot récalcitrant, mais sans plus. Enfin, nous étions en tête au Cœur de France avant une petite erreur. En fin de compte, nous aurions pu gagner quatre manches et nous n’avions que deux podiums et le Trophée Jean Ragnotti Power Stage à notre actif…

          Le but en 2024 était-il donc de tout mettre bout à bout ?

          Exactement. Avant cela, nous n’avions pas d’objectif clair, ce qui était d’ailleurs peut-être une erreur. Cette fois, nous y allions clairement pour gagner. Un peu à l’image de la saison d’avant, j’ai réfléchi sur pas mal de choses et nous avons adapté notre manière de rouler en conséquence.

          La stabilité à votre droite vous a-t-elle aidé à conquérir le titre ?

          Sans aucun doute ! Dans mon esprit, « Bastoo » a toujours été mon copilote même si les statistiques ne le montrent pas forcément en raison des problèmes de disponibilités. Il est comme une évidence. Je ne sais pas comment l’expliquer, mais nos bases sont tellement solides qu’il n’y a jamais de surprise dès que nous découvrons quelque chose ensemble. Nous ne nous sommes pas posé la moindre question pour notre première avec Clio Rally5 par exemple. Il y a comme une alchimie et, même sans s’en rendre compte sur le moment, c’était un énorme plus de l’avoir avec moi tout au long de la saison.

          À quel moment vous êtes-vous dit que le titre ne pouvait pas vous échapper cette année ?

          Il y a surtout plusieurs moments où je me suis dit qu’il allait finir par nous échapper ! Malgré la victoire au Touquet, nous sommes partis moins vite que nous ne le pensions. Ensuite, les Vosges étaient le rallye le plus frustrant. Nous étions déjà en mode gestion et c’était assez étrange. Je n’étais pas à mon niveau, je pilotais trop avec la tête. Paradoxalement, c’est là où nous avons fait le plus d’erreurs, dont une qui aurait pu être extrêmement coûteuse. J’ai commencé au Rouergue. À force de rouler en dedans, je n’étais plus sûr de pouvoir dérouler par la suite. Les circonstances ont fait qu’une crevaison nous a obligés à rouler sans réfléchir comme nous n’avions plus toutes les cartes en main et nous avons retrouvé notre niveau. Le titre me semblait très compliqué à sceller dès le Mont-Blanc. Malgré les calculs avec le décompte, nous n’étions pas du tout en position de force. C’était le rallye que je craignais le plus de l’année comme je n’y avais pas été très performant un an plus tôt. Nous avons redoublé de travail et je me suis rendu compte que nous avions retrouvé notre rythme à l’arrivée de la deuxième spéciale. Il fallait plier l’affaire… Et mission accomplie !

          Nous vous avons souvent vu vous entraîner aux changements de roues, un aspect plutôt déterminant cette saison…

          C’est sûr et certain ! Yoan Corberand et moi crevons dans la même spéciale au Rouergue, et nous finissons deux places devant lui. Le titre bascule pour un point seulement face à lui au Mont-Blanc. On peut toujours faire dire ce que l’on veut aux chiffres, mais cela a été décisif cette année, tout comme chez les équipes avec un scénario similaire aux Cévennes. Ce n’est pourtant pas un point sur lequel nous mettons particulièrement l’accent, mais nous nous entraînons régulièrement pour anticiper un maximum de situations. Et cet aspect s’est avéré très utile et de manière très visible par deux fois.

          Quelles sont les raisons vous ayant poussé à vloguer votre saison ?

          J’échange avec énormément de gens du rallye amateur et d’anciens pilotes et je me dis toujours que ce serait incroyable de pouvoir voir leurs anecdotes. J’ai donc tenté quelque chose au Touquet, plus à titre personnel, mais il y avait de quoi faire un vlog et tout est parti de là. Il n’y a pas eu énormément de vues, mais le rallye est un petit monde et j’ai vraiment eu beaucoup de retours. Nous avons continué et j’ai adoré cet exercice, car il faut essayer de montrer le plus de choses, y compris celles qui sont invisibles de l’extérieur. Mon père me dit de montrer davantage quand je travaille, mais personne ne regardera si l’on met des heures d’analyses de vidéos. C’est compliqué de trouver le juste milieu et de divertir sans trop passer pour des comiques, donc j’espère que c’est assez immersif sans être ennuyeux !

          Était-ce une volonté particulière de vous essayer au Clio Trophy France Terre ?

          Nous en avons parlé avec Fun Meca Sport en début d’année. Il n’a jamais été question de faire toute la saison, mais nous avons saisi les opportunités pour découvrir cette surface à moindre coût. Dès le premier rallye, j’ai compris que c’était une surface extrêmement complémentaire à l’asphalte et que nous en aurions potentiellement besoin à l’avenir. Je pense que nous avons atteint une bonne vitesse, mais il reste énormément de travail. Parfois, il suffit aussi d’emmagasiner les kilomètres pour que certaines choses deviennent des réflexes. Tout est une question de travail perpétuel : partir d’une base solide et d’une certaine méthodologie que l’on fait évoluer. La terre demande une approche différente et j’adore forcément cela.

          C’est d’ailleurs sur la terre que vous avez commencé à découvrir Clio Rally 3. Quelles ont été vos premières impressions ?

          Le Rallye Terre de Vaucluse a été l’un de ceux où j’ai le plus appris de ma carrière. Je découvrais le pilotage d’une quatre-roues motrices, qui plus est sur terre, où je ne comptais que deux départs. C’était une expérience extraordinaire, avec de beaux temps alors que nous commençons notre phase d’apprentissage. Puis il y a eu le Rallye d’Automne, où nous n’avions pas forcément la volonté d’appliquer le rythme infernal du Clio Trophy, mais la performance était rapidement au rendez-vous avec une voiture qui s’y prête autant et aussi facile à prendre en main. Nous bataillions pour la cinquième place avant la dernière boucle et nous nous sommes finalement battus pour le podium au scratch. Ce n’était toutefois pas une surprise de voir Clio Rally3 signer d’incroyables résultats et cela donne envie d’être en 2025 !

          Quels sont vos points forts et ceux à travailler pour l’avenir ?

          Difficile à dire, mais je pense que j’ai une certaine lucidité face aux résultats même si cela peut me porter préjudice comme j’ai parfois tendance à les dévaluer. J’ai également tendance à trop vouloir visualiser ce qu’il peut se passer alors qu’il est impossible de prédire l’avenir. Sur les points à travailler, j’aimerais qu’il n’y ait que le pilotage, mais le plus important est aussi d’essayer de créer un réseau de gens passionnés et intéressés par le projet que nous portons. C’est un travail assez complexe, tout en sachant qu’il faut rester performant au volant.

          À vingt-quatre ans, vous êtes l’un des plus jeunes lauréats du trophée. Que peut-on vous souhaiter en attendant de découvrir votre programme officiel ?

          Quand je vois l’âge de certains jeunes, je n’ai pas forcément l’impression d’être allé si vite que cela. Cela dit, mon premier départ ne remonte qu’à 2021 et nous avons parcouru du chemin en quatre saisons et une trentaine de rallyes seulement. Je me demande parfois comment cela se serait passé si j’avais été actif avant ma majorité ou si j’avais fait du karting, mais le fait de me lancer plus tard m’a peut-être rendu plus sage. Dans l’immédiat, nous essayons d’être au départ du Rallye Monte-Carlo 2025 à titre privé. Et ce que l’on peut me souhaiter ? De la performance ! Je crois en la performance, pas forcément à toutes les spéciales, mais le chrono est l’essence même du rallye. Tout le reste est accessoire !

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          • Temps-Scratch
            Administrator
            • août 2024
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            #6
            Benjamin Boulenc, le triomphe de la résilience

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            Passé du VTT de haut niveau au volant d’une Clio Rally5, Benjamin Boulenc incarne la résilience et la soif de défis. De ses premières victoires sur deux roues à son titre en Clio Trophy France Terre au côté de sa copilote et compagne Chloé Barozzi-Gauze, l’Occitan nous raconte son aventure marquée par les obstacles et une détermination sans faille. Découvrez le parcours d’un champion au destin inattendu, où chaque étape compte pour viser encore plus haut.

            Benjamin, rien ne semblait vous destiner au rallye ?
            En effet, je ne suis pas du tout issu d’une famille impliquée en sport automobile. Ma première passion était le VTT. Dès l’âge de huit ans, je ne m’imaginais pas faire autre chose que cela. J’ai terminé deuxième de ma première course, et beaucoup de victoires ont suivi. J’ai été champion de France, j’ai été en équipe de France et j’ai disputé des manches de Coupe du Monde… Puis j’ai eu la mononucléose à dix-huit ans. C’est un virus bénin pour la grande majorité de la population, mais il peut impacter la pratique de certains sports d’endurance à long terme. Pour moi, cela s’est traduit par de la fatigue musculaire. Je pouvais préparer une saison autour d’un seul objectif, mais je passais complètement au travers de la compétition. Certains ont réussi à revenir, donc j’ai insisté pendant quatre ans, sans succès. J’avais une carrière qui pouvait s’écrire puisque mes concurrents d’alors sont aujourd’hui professionnels.

            Comment avez-vous fait la transition ?
            En obtenant mon permis, j’ai découvert la joie de la conduite. La voiture m’a toujours attiré, et ce bien avant mes pépins de santé. Je prenais un plaisir fou avec les jeux vidéo de voiture ou en karting quand mes parents m’emmenaient en faire avec des amis. Je ne voulais jamais m’arrêter et j’étais souvent devant, sans jamais vraiment penser à la compétition puisque j’étais épanoui dans un autre domaine jusqu’à ce que je comprenne que le VTT était fini pour moi. C’était très dur psychologiquement sur la fin. Je faisais le métier, je m’entraînais six jours sur sept, avec l’hygiène de vie la plus irréprochable possible, mais cela ne fonctionnait plus. J’ai donc raccroché, frustré, et avec un besoin de revanche. Je me suis alors tourné vers le sport automobile, normalement moins exigeant sur le plan physique. J’ai entendu parler de Rallye Jeunes et j’ai tenté ma chance. J’ai passé plusieurs étapes, mais j’ai manqué la finale de justesse. Cela ne m’a toutefois pas empêché de me renseigner jusqu’à mon premier départ.

            Une fois au volant, avez-vous retrouvé des sensations de votre ancien sport ?
            Il existe finalement quelques similitudes, dont la gestion de la course et du stress, la lecture du terrain et la préparation à la compétition. Je faisais du cross-country, donc la notion de trajectoire était moins primordiale puisque le physique peut compenser le manque de technicité. Cela dit, le VTT m’a donné une discipline et une énorme capacité de travail que j’ai pu réappliquer au rallye, et c’est aujourd’hui indispensable pour évoluer à un bon niveau.

            Comment se sont passés vos débuts ?
            C’était un peu difficile puisque je ne finissais pas mes saisons pour des raisons budgétaires. Je faisais trois ou quatre rallyes par an, donc c’était compliqué de progresser dans ces conditions. Il y a ensuite eu le Covid, donc mon activité de kinésithérapeute s’est réduite et j’ai connu une année blanche en 2020. J’ai essayé des choses et j’ai parfois manqué d’un brin de réussite. Je me souviens d’une compétition sur le jeu du WRC. Je me suis lancé dans l’espoir de remporter le gros lot, une voiture de série, que je comptais revendre pour faire du rallye. Je suis arrivé en demi-finale, mais le PC s’est éteint en pleine spéciale. J’avais aussi acheté une F2/13 réputée fiable pour rouler à bas coûts tout en pouvant apprendre à régler un châssis. L’idée était de préparer un retour en formule de promotion, sans savoir encore laquelle.

            Pourquoi avez-vous choisi le Clio Trophy France Terre ?
            Je voulais une formule où je peux m’exprimer sans un budget trop conséquent. J’avais entendu que le Clio Trophy France Terre était un peu le « Graal » de l’équité sportive, avec des vérifications techniques très strictes. Je trouvais cela bien au vu de mes expériences, et c’est pourquoi nous nous sommes lancés avec Chloé, ma copilote et compagne. En parallèle, j’ouvrais une entreprise d’impression 3D béton, une activité assez nouvelle dans un secteur assez innovant et en plein développement. J’étais épanoui dans mon ancienne profession, mais j’en voulais un peu plus. J’aime les défis, donc je suis parti dans ce domaine un peu avant-gardiste puisque nous ne sommes que deux en France à être équipés de cette technologie. J’avais donc besoin d’un format qui n’empiète pas trop sur la vie professionnelle, d’où la terre.

            Vos débuts sont alors prometteurs…
            Nous manquons le coup d’envoi aux Causses comme nous n’avions ni la voiture ni le kit terre à temps. Nous arrivons sans le moindre essai au Castine, la manche où j’ai le plus de mal comme le terrain me convient un peu moins. Nous finissons huitièmes. À Langres, nous sommes en tête après deux spéciales avant une crevaison. Nous n’étions pas préparés à changer une roue, donc nous perdons le rallye là-dessus. Nous confirmons au Lozère avant une nouvelle crevaison. Enfin, nous étions deuxièmes aux Cardabelles, à 6’’5 du local Florian Condamines avant de casser une biellette de direction. La performance était au rendez-vous, la réussite moins.

            Vous montez ensuite en puissance en 2023…
            Nous commençons l’année avec une crevaison et une bêtise qui nous pose sur un talus. J’étais dépité et je ne voulais pas me rendre à Aléria comme le titre était déjà hors de portée. Chloé a insisté et les vidéos des spéciales faisaient vraiment envie. J’y suis allé juste pour le plaisir de vivre ce rallye complètement différent, avec des spéciales techniques plaisantes. Nous finissons troisièmes après avoir été en tête. Cela nous a relancés et nous avons connu une belle fin de saison : deuxièmes au Lozère, puis quatrièmes aux Cardabelles.

            De quoi afficher pleinement vos ambitions en 2024 ?
            Nous voulions vraiment revenir même si le fait d’avoir quitté mon métier compliquait la donne. Chloé et moi avons des tempéraments qui font que nous ne lâchons vraiment rien. Entre notre expérience accumulée et notre pointe de vitesse, nous nous devions d’être là. Les deux premiers rallyes du calendrier sont un peu nos bêtes noires, mais les Causses étaient une bonne surprise. Nous terminons deuxièmes à dix secondes de Tom Pellerey, puis quatrièmes au Castine. Dans tous les cas, nous savions que nos performances seraient meilleures sur les trois épreuves suivantes.

            Vient enfin votre premier succès à Aléria…
            Comme l’année précédente, nous arrivons en Corse au pied du mur. C’était la gagne ou rien comme Tom avait déjà une victoire et une deuxième place. Le rallye s’est finalement très bien passé. Nous avons pu gérer notre course, même si Mika est revenu fort lorsque nous avons perdu du temps en dépassant une voiture en panne dans l’avant-dernière spéciale. Nous avons toutefois signé le scratch parmi les tractions dans le test final malgré les nombreuses Rally4. Cette première victoire nous a vraiment fait du bien.

            Quid de la suite ?
            Avec le décompte du plus mauvais résultat, nous étions à égalité de points avec Tom. Nous nous rendons au Lozère en espérant prendre l’ascendant et éviter toute pression superflue aux Cardabelles. Nous commençons à bien connaître ce rallye et la première journée est la plus cassante. Nous gérons donc notre rythme et nous nous retrouvons à une vingtaine de secondes de Mika et Tom, qui subit une double crevaison en fin de journée. Notre pari allait payer, mais un souci de pompe à essence nous coûte une minute et demie. Après quelques calculs, nous savons qu’il faut reprendre plus de quarante secondes pour remonter à la deuxième place. C’est exactement ce que nous faisons avec trois scratches avant de contrôler dans le test final. Encore une fois, nous avons été performants au pied du mur. J’ai toujours eu trop tendance à essayer de tout anticiper. C’est peut-être aussi pour cela que je sors très peu, mais Jérémy Brissiaud [directeur de l’équipe Fun Meca Sport] m’a dit d’arrêter de me poser des questions pour que je puisse me concentrer sur mon pilotage.

            Vous êtes alors encore en lice avant la finale. Comment l’abordez-vous ?
            La situation n’était pas idéale au départ des Cardabelles. Tom a de l’avance et nous savons qu’il faut gagner avec un maximum de meilleurs temps pour conserver nos chances. C’était un rallye avec énormément de pression. Même si j’avais connu cela en VTT, les enjeux étaient importants. Je courrais après cela depuis 2015. Et même si j’ai grandi, j’ai toujours au fond de moi cette petite envie de revanche vis-à-vis du VTT. Je ne peux pas m’empêcher d’essayer. L’abandon de Tom a rendu la situation plus simple, mais ce n’est pas pour autant que c’était gagné...

            Qu’avez-vous ressenti après cette dernière spéciale où tout s’est décidé ?
            Le dernier jour, nous avions neuf points à prendre sur vingt en jeu. Je me suis dit que cela allait le faire, mais l’avant-dernière spéciale a été annulée. Nous faisons donc un passage intelligent en attaquant là où c’est propre et en soulageant dans les sections cassantes pour éviter les crevaisons. Il fallait être dans les quatre meilleurs. Plus les concurrents passaient, plus cela sentait bon, mais l’attente était interminable. Pendant plus d’une heure, nous avons réactualisé la page des temps sur nos téléphones pour voir où en étaient les autres. Nous avons eu la confirmation du titre au pied du car podium à Millau. C’était dur à vivre comme notre destin n’était plus entre nos mains, mais la délivrance n’en était que plus belle.

            Qu’a pu vous apporter votre compagne Chloé, qui n’a copiloté que pour vous jusqu’ici ?
            Chloé a énormément contribué à ce succès. Comme moi, elle ne vient pas d’une famille dans le rallye. Nous nous sommes rencontrés dans la vie, sans jamais prévoir de rouler ensemble. Un jour, mon copilote m’informe de sa non-disponibilité à deux semaines d’une épreuve. Je lui ai demandé et elle était partante. Elle est passionnée par son métier, kinéostéopathe, mais c’est une aventurière qui aime les sensations fortes, l’adrénaline et la compétition. Elle est intelligente et travailleuse, donc je savais qu’elle avait les capacités pour ce rôle. Elle m’apporte beaucoup sur le plan mental. Quand je suis négatif, elle le voit et elle me remobilise. Malgré sa faible expérience, c’est une excellente copilote, toujours dans le tempo, jamais en retard. Et c’est aussi une aventure de vivre ça à deux. Elle m’a déjà dit qu’elle ne voudrait pas forcément être à la droite d’un autre pilote, car elle me fait confiance à 100 %. Elle oublie que je peux faire des bêtises, mais comme on dit, l’amour rend aveugle !

            Qu’ont pu vous apporter les structures MSV Compétition et Fun Meca Sport ?
            L’histoire avec MSV Compétition a commencé au Rallye de Grasse avec notre F2/13. Ils faisaient notre assistance et nous avons fait connaissance avec Patrick Fotia. J’ai découvert un véritable personnage. Il est connu pour son énergie parfois un peu excessive, mais il a mis tout son savoir à notre service en travaillant avec nous sur la voiture et les réglages. Il s’est donné à fond pour que nous réussissions. Cette aventure humaine est partie de là et je le revois avec les larmes aux yeux après notre victoire à Aléria. Avec Fun Meca Sport, l’idée était d’inscrire des points pour l’équipe en 2024 tout en travaillant ensemble. Chacun a apporté sa pierre à l’édifice, MSV Compétition en étant toujours à nos côtés avec une voiture fiable, et Fun Meca Sport avec leur expérience indéniable de Clio Rally5. Nous avions tous les éléments pour nous concentrer sur notre travail et nous ne pouvons que les remercier.

            À quel moment avez-vous su que vous pourriez obtenir ce titre ?
            Dès notre deuxième rallye en Clio Trophy France Terre. Sans une énorme préparation, nous étions en tête avant une crevaison. Nous revenons pour signer tous les scratches ou presque le lendemain. Nous avons alors compris que nous pouvions le faire. A contrario, nous nous sommes aussi dit que cela ne serait jamais pour nous tant nous avons accumulé de mésaventures les deux premières années !

            Selon vous, quels sont les principaux avantages de Clio Rally5 ?
            Son châssis est incroyable. Nous n’avons jamais vu de réaction dangereuse ou « anormale » sur ces trois dernières années. Nous ne sommes jamais sortis malgré un rythme assez élevé. J’ai pu m’engager dans des zones bosselées à une vitesse excessive par rapport à l’amorti de la voiture, comme elle répond à la réglementation spécifique de sa catégorie, et elle a été surprenante… Un peu à l’image d’un buggy qui vole sur des hoops ! C’est une voiture saine qui permet de se concentrer sur le pilotage. Les performances sont également au rendez-vous puisque nous avons fait des meilleurs temps devant des Rally4. D’ailleurs, le niveau monte d’année en année grâce aux enseignements tirés. Il n’y a qu’à voir Matteo Chatillon, devenu vice-champion du monde en WRC3 directement après le Clio Trophy. Enfin, la voiture est économique et très fiable quand l’on voit le nombre d’engagés en trophée et le faible nombre d’abandons mécaniques.

            Avec le titre en poche, comment se dessine l’avenir pour vous ?
            Nous sommes plutôt tenaces, donc Chloé et moi ne voulons absolument pas en rester là. Hormis une pige en Alpine, nous n’avons jamais roulé avec autre chose qu’une traction. La suite logique serait de passer en quatre-roues motrices. Cela demandera de l’adaptation et de la remise en question, mais nous en avons vraiment envie. Je pense que notre titre crée une dynamique un peu différente autour de nous. J’en profite pour remercier notre partenaire principal Canatec et tous ceux qui nous suivent et s’engagent pour l’an prochain. Des choses se mettent progressivement en place et j’espère que nous pourrons annoncer un beau programme. Dans tous les cas, nous voulons nous confronter à du haut niveau et tenter de prouver à nouveau que nous pouvons aller vite. J’ai manqué une carrière professionnelle en VTT, je ne sais pas si l’on peut dire qu’il est déjà trop tard dans le monde du rallye, mais l’idée reste quand même d’aller le plus loin possible. Avec Chloé, nous nous répétons souvent une phrase d’Eleanor Roosevelt que j’ai entendue pour la première fois de la bouche d’Ari Vatanen : « L’avenir appartient à ceux qui croient en la beauté de leurs rêves », donc à nous de jouer !

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